Zoom sur le processus créatif de Speedy Graphito

Peux-tu nous rappeler qui tu es ainsi que ta pratique artistique ?

 Je m’appelle Speedy Graphito et je suis artiste plasticien polymorphe.

Quel est ton parcours, comment as-tu commencé à créer ?

J’ai commencé à créer depuis l’enfance. À 9 ans j’ai commencé à prendre des cours de dessins, à 14 ans à peindre des décors de théâtre. Après une formation artistique classique – école d’art appliqué Maximilien Vox et école supérieure Estienne à paris – j’ai commencé à peindre dans la rue sous le nom de Speedy Graphito en 1983. Mon travail de rue reprenait les toiles que je peignais chez moi sous la forme de petits pochoirs graphiques. Je partage aujourd’hui mon temps entre l’atelier où je produis des oeuvres pour des expositions en musées ou galeries et des fresques pour des interventions urbaines ou des festivals.

Au quotidien dans ton travail d’artiste, qu’est-ce qui t’inspire ?

Le monde dans lequel je vis. Je peins sous l’ influence de la vie, de mes envies, de mes intuitions, de toutes ces choses qui nous formatent et créent les individus que nous sommes.

Quel est l’élément déclencheur pour la création d’une œuvre ? 

L’inspiration : mes œuvres ne sont pas le fruit d’une réflexion, mais plutôt d’une intuition. Les sujets s’imposent à moi comme prédestinés. Je considère mes oeuvres comme des réponses, une projection de mon regard sur le monde qui m’entoure. 

Peux-tu nous expliquer la manière dont tu construis une œuvre ? Quelles sont les différentes étapes de création ?

J’ai plusieurs processus de création. Mon moteur est la plus part du temps l’envie de vivre une expérience avec une matière, des outils, une nouvelle façon de peindre. En atelier, cela peut être en barbouillant le support pour casser le phénomène de la page blanche. Cela peut aussi être en partant d’un fond sombre et en le sculptant à l’aide de touches de peinture comme des éclats de lumière, en faire jaillir le motif, en découpant des images sur ordinateur et en les assemblant pour créer des compositions, en utilisant de la terre, des chutes de bois, du métal découpé … pour en faire des sculptures. Même un bout de bois et un banc de sable me suffise pour m’exprimer. En général j’utilise ce que j’ai sous la main, la variation de matériaux est toujours très inspirante. La nouveauté appelle à la création.

Pour les fresques, c’est souvent mon travail d’atelier qui en est le prétexte, l’envie d’essayer une nouvelle technique sur des très grands formats. L’utilisation du pochoir est également un moyen de retrouver mes premières expériences picturales sur murs.

Retrouvez ici les ouvrages sur l’artiste disponibles sur fluctushop.fr