Fresque monumentale de l’artiste Ërell

À l’occasion des Jeux Olympiques, l’artiste Ërell investit le quai du centre d’art urbain, Fluctuart avec une fresque monumentale de plus de 40 mètres.

La conception de la fresque « Polychrome » a été réalisée afin de s’inscrire dans le contexte des Jeux Olympiques de Paris 2024. La composition reprend les couleurs des anneaux, tout en respectant leur ordre d’apparition autour des notions de mouvement et de dynamisme. Il s’agit ici d’entrer en écho avec la devise des jeux – « Altius, citius, fortius » – par des variations formelles telles que la répétition, le rythme, le changement d’échelle et d’épaisseur du trait.

La fresque d’Ërell fait partie de la programmation officielle de La Nuit Blanche 2024 qui aura lieu le samedi 1er juin.

 

À propos d’Ërell

Artiste / Designer Ërell expérimente une forme éphémère d’appropriation de l’espace urbain. Sa pratique prend racine dans le graffiti à Bordeaux au début des années 2000. À partir de 2006, nourri notamment par l’art minimal, l’art urbain et le design organique, il entreprend un travail de simplification de sa signature. Inspiré notamment par Olivier Stack, East Erik, Jürgen Mayer ou encore Sol Lewitt et son œuvre « Variations of Incomplete Open Cube », il finira par réduire celle-ci en une forme géométrique simple, l’hexagone qu’il fractionnera par la suite.

La genèse de cette nouvelle identité passe par la transformation d’une signature manuscrite, initialement un tag, en emblème visuel modulable et reproductible dont la fonction principale est d’être identifiable par tous, tout en étant percutante et vivante

Ses compositions intègrent certaines caractéristiques de la typographie : variations des alignements et des approches, dialogues entre les formes et les contres formes, jeux avec les lignes, les masses, les pleins et les vides. Elles sont générées à l’aide de grilles de constructions typographiques et sont constituées de ses modules reproduits à l’aide d’outils manufacturés tels que des emporte-pièces, des gabarits de traçage, des pochoirs, ou encore des matrices d’impression. Dans la rue, il procède à une forme de « contamination urbaine », qui consiste en l’installation systématique et compulsive de compositions abstraites.

Tout au long de son cursus à l’ESADSE*, il crée des ponts entre sa pratique de rue et sa formation en design. Cette transversalité nourrit la mutation de sa pratique du graffiti en un travail sur l’abstraction géométrique.

En 2016, sous l’impulsion de Nicolas Laugero Lasserre et de sa Galerie Artistik Rezo, débute un travail de production en atelier. Sa signature, devenue écriture, est un prétexte à l’exploration urbaine et à l’expérimentation plastique.