Cette exposition revient sur le parcours de Nasty depuis ses tout débuts en 1988, avec la rue et le métro comme espaces d’apprentissage jusqu’à son ascension dans les galeries et les institutions. Rêveries ou errances d’un adolescent des années 1980 qui s’est accroché à une pratique marginale contre l’avis de ses parents et qui en a fait le fil conducteur de sa vie. Pour cela, l’artiste et le commissaire d’exposition, Gautier Bischoff, s’appuient sur un important travail d’archivage entamé ensemble au début des années 2000, sur la base duquel ils publient plusieurs titres depuis. Photos, cahiers de croquis, vêtements, fanzines, outils et reliques, autant d’archives qui nous immergent dans l’univers de l’artiste et de l’époque qui l’a vu grandir.
NASTY, une figure incontournable du graffiti
Né en 1975, Nasty commence à peindre sur les murs en 1988 à l’âge de 13 ans. Influencé par le graffiti new-yorkais et le mouvement hip-hop, il débute le graffiti à Paris et se fait rapidement remarqué à travers son activité dans le métro et sur les murs de la capitale. Il se distingue avec des couleurs vives et des lettres simples, nourries par son intérêt pour la calligraphie. En 1990, il rejoint le groupe AEC (Artistes En Cavale), composé d’individus tout aussi ambitieux et passionnés.
L’artiste est reconnu très tôt par le marché de l’art, il commence à exposer son travail chez Magda Danysz dès 1992, aux côtés de ses ainés JonOne et Psychoze.
Les supports inattendus qu’il choisit marquent la transition entre son travail dans la rue et son évolution en galerie : les plaques émaillées et les carreaux de faïence RATP dont il s’empare la nuit et si caractéristiques de l’esthétique urbaine, représentent ses supports de prédilection. En 2011, il reconstitue d’ailleurs une station de métro dans la prestigieuse Galerie Hélène Bailly.
This exhibition looks back at Nasty’s career, from his earliest beginnings in 1988, when he learned his trade on the streets and in the underground, to his rise to prominence in galleries and institutions. The musings and wanderings of an adolescent in the 1980s who clung to a marginal practice against the advice of his parents, and made it the guiding thread of his life. To achieve this, the artist and the curator, Gautier Bischoff, drew on a major archival project they began together in the early 2000s, on the basis of which they have since published several titles. Photos, sketchbooks, clothes, fanzines, tools and relics – these are all archives that immerse us in the world of the artist and the era in which he grew up.
NASTY, a key figure in graffiti
Born in 1975, Nasty began painting on walls in 1988 at the age of 13. Influenced by New York graffiti and the hip-hop movement, he took up graffiti in Paris and quickly attracted attention for his work in the metro and on the city’s walls. He distinguished himself with bright colours and simple lettering, fuelled by his interest in calligraphy. In 1990, he joined the AEC (Artistes En Cavale) group, made up of equally ambitious and passionate individuals.
The artist was recognised very early on by the art market, and began exhibiting his work at Magda Danysz in 1992, alongside his predecessors JonOne and Psychoze.
The unexpected media he chooses mark the transition between his work in the street and his development in the gallery: enamelled plates and RATP tiles, which he takes hold of at night and which are so characteristic of urban aesthetics, are his favourite supports. In 2011, he reconstructed an underground station in the prestigious Galerie Hélène Bailly.