NASTY – Faits & méfaits – Rétrospective 1988-2023

Cette exposition revient sur le parcours de Nasty depuis ses tout débuts en 1988, avec la rue et le métro comme espaces d’apprentissage jusqu’à son ascension dans les galeries et les institutions. Rêveries ou errances d’un adolescent des années 1980 qui s’est accroché à une pratique marginale contre l’avis de ses parents et qui en a fait le fil conducteur de sa vie. Pour cela, l’artiste et le commissaire d’exposition, Gautier Bischoff, s’appuient sur un important travail d’archivage entamé ensemble au début des années 2000, sur la base duquel ils publient plusieurs titres depuis. Photos, cahiers de croquis, vêtements, fanzines, outils et reliques, autant d’archives qui nous immergent dans l’univers de l’artiste et de l’époque qui l’a vu grandir.

NASTY, une figure incontournable du graffiti

Né en 1975, Nasty commence à peindre sur les murs en 1988 à l’âge de 13 ans. Influencé par le graffiti new-yorkais et le mouvement hip-hop, il débute le graffiti à Paris et se fait rapidement remarqué à travers son activité dans le métro et sur les murs de la capitale. Il se distingue avec des couleurs vives et des lettres simples, nourries par son intérêt pour la calligraphie. En 1990, il rejoint le groupe AEC (Artistes En Cavale), composé d’individus tout aussi ambitieux et passionnés.

L’artiste est reconnu très tôt par le marché de l’art, il commence à exposer son travail chez Magda Danysz dès 1992, aux côtés de ses ainés JonOne et Psychoze.

Les supports inattendus qu’il choisit marquent la transition entre son travail dans la rue et son évolution en galerie : les plaques émaillées et les carreaux de faïence RATP dont il s’empare la nuit et si caractéristiques de l’esthétique urbaine, représentent ses supports de prédilection. En 2011, il reconstitue d’ailleurs une station de métro dans la prestigieuse Galerie Hélène Bailly.