Rencontre & Dédicace · Le Monde Perdu de Jonk

Le Bookshop est heureux d’accueillir Jonk le jeudi 25 janvier pour une séance de dédicaces de son dernier ouvrage « Le Monde Perdu » de 18h à 20h.

Inscriptions (gratuite) : https://link.dice.fm/Nfbda5fb962a

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À PROPOS DE L’OUVRAGE

« En 2013 je visitais mon premier lieu abandonné en banlieue parisienne. À l’époque, je photographiais surtout du street art. C’est ce qui m’a poussé à entrer dans cet ancien bâtiment des douanes à Pantin, investi par la fine fleur du graffiti parisien. J’y suis retourné plusieurs fois avant qu’il ne soit réhabilité. Cette première visite a été une révélation. L’atmosphère intense qui se dégageait de ce lieu, la sensation d’être là où je n’avais pas le droit d’être, les magnifiques peintures réservées à quelques aventuriers, une voie s’est ouverte ce jour-là.

J’ai tout de suite cherché d’autres lieux semblables où trouver des graffitis. Puis, très vite, graffiti ou pas, je me suis mis à voyager pour photographier ces lieux oubliés. Au début l’Est et le Nord de la France, puis la Belgique. Je me rappelle encore mon premier voyage « friche » à l’étranger : l’Allemagne en 2014. Quelques jours en solitaire avec déjà quelques frayeurs dont un premier vrai contact avec des agents de sécurité. Il a failli également être ma première rencontre avec la police… Je savais que ce périple en appellerait bien d’autres. Rapidement sont arrivés l’Europe de l’Est, puis les Balkans. Ensuite, le Japon, Taïwan… Plus tard la Namibie, l’Argentine… Passionné, je ne fais pas les choses à moitié. En dix ans, j’ai parcouru quatre continents, cinquante pays et un nombre de lieux que je ne compte plus depuis qu’il a dépassé les mille-cinq-cents. 

Dix ans après Pantin, et pour moi qui suis un amoureux des livres, il fallait une publication pour célébrer cette étape. Ce livre a un fil rouge qui se rapporte à l’esthétique dont je parlais plus haut : le decay. Cette décadence, cet impact du temps qui est passé et qui a laissé sa trace sur les choses représente ce que je trouve magnifique à observer et à photographier dans ces lieux. Je cherche des capsules temporelles. Des lieux sur lesquels seul le temps a eu un impact, sans intervention humaine. Ces lieux hors du temps, où celui-ci est comme suspendu, m’attirent comme rien d’autre. Chaque image de ce livre transpire donc le fer rouillé, la peinture écaillée, la poussière… Ce travail compte vingt-deux chapitres qui sont soit par grandes thématiques – industriel, médical, religieux, etc. – soit des sujets chers à l’auteur dans cet univers oublié – textures, perspectives, formes abstraites, etc. »

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À PROPOS DE L’ARTISTE

Photographe en âme et en action depuis son enfance, Jonk pratique l’exploration urbaine, aka, urbex (pour urban exploration): faisant fi de la notion de propriété privée ou de zones interdites, il confronte nos regards à des vestiges dévorés par le temps qui passe. Ses clichés, dont le grain reste d’une richesse rare, étonnent en changeant la vétusté en espace, le suranné en surprenante actualité. Sillonnant l’Europe (France, Suisse, Royaume-Uni, Allemagne, Belgique, République Tchèque, Bulgarie, Roumanie, Ukraine, Pologne…), à la recherche de décombres méconnus, l’artiste offre une (belle) voix à ces espaces, témoins muets de souvenirs oubliés de tous. Et tandis que les ruines se débarrassent, image après image, de leurs réputations peu recommandables, nos regards rêveurs se laissent à imaginer ceux qui, avant ces fissures et ce silence, s’épanouissaient en ces lieux, ramenés à la vie par ce créatif parisien.