Zoom on the creative process of Madame

As an urban art centre, Fluctuart takes you to meet the artists in order to better understand her creative process. See you today with Madame.

Can you remind us who you are and your artistic practice?

My name is Aurelie-Ludivine, and I do collage under the pseudonym Madame. I work with old materials and volumes in my studio. I build small “damaged” and often manipulable objects, a kind of small curiosity cabinets where old materials (photos, engravings, drawings etc) and small sentences with multiple meanings are mixed. And this workshop work I transpose it in very large format in the street, in the form of posters.

“Puisque les murs n’arrêtent pas les oiseaux…” – pièce originale

What is your background, how did you start creating?

I first studied theatre for a long time, and in parallel to the masters that I did between Paris, Poitiers and Rome, I trained as an actor in a small company next to Tours, where I come from.

Born from a family of artists, I was very early fascinated by the world of arts thanks to my grandfather who was a stage designer at the Tours theatre and a painter (very classical). I was always pushed by my parents to creativity, drawings, sculpture, etc. were part of my daily life as a child. Later, drawing followed me a lot during my peregrinations because I lived abroad a lot, then when I came back to Paris, I quickly understood the limits of my drawing technique, and it is certainly because I was limited in my expression that I went towards collage.
One thing led to another and I met some taggers that I was following at the time to take pictures of them, then one of them discovered one evening the small collages I was making for me. It was his idea to print this in large format and put it on the street. Without him I would never have made the link between my studio work and the street.

In your daily work as an artist, what inspires you? What is the trigger for the creation of a work?

Everything inspires me! Everything, my daily life, my friends, my family, my loves, the news of course and my travels too, a lot… Everything is really matter.

The triggering element will be a sentence that pops into my head and that I’ll want to explore, or an image that I’ll have spotted in my archives and that I’ll want to dust off at that moment. It’s a dialogue between all that.

“Puisque les murs n’arrêtent pas les oiseaux…” – collage tiré de la pièce originale

Can you explain to us how you build a work? What are the different stages of creation?

As I told you above, it can start either from a sentence that pops into my head, or from an image that struck me. Then I’m going to feed this sentence with images or this image with a sentence that it will evoke to me, and thus bring new elements that will feed the meaning.
Once I have all my elements I scan them to have them available and then create the street play. I edit the piece in volume, and then with the scanned elements I create an alias for the street. Not a carbon copy, something for the street that comes from the studio room. It’s about adapting the speech to the audience it’s intended for. Once the studio piece and the street piece are completed, I move on to a new story… A new play…

Discover below the collage of the work Retour de soirée

Find Madame in the exhibition Veni, Vidi, Vinci.

Zoom sur le processus créatif de Madame

En tant que centre d’art urbain, Fluctuart vous emmène à la rencontre des artistes afin de mieux comprendre le processus créatif de ces derniers. Rendez-vous aujourd’hui avec Madame.

Peux-tu nous rappeler qui tu es ainsi que ta pratique artistique ? 

Je m’appelle Aurelie-Ludivine, et je fais du collage sous le pseudonyme de Madame. J’ai un travail avec des matières anciennes et des volumes en Atelier. Je construis de petits objets “abîmés” et bien souvent manipulables, sortes de petits cabinets de curiosité où se mêlent matières anciennes (photos, gravures, dessins etc) et petites phrases aux sens multiples. Et ce travail d’atelier je le transpose en très grand format dans la rue, sous formes d’affiches.

“Puisque les murs n’arrêtent pas les oiseaux…” – pièce originale


Quel est ton parcours, comment as-tu commencé à créer ? 

J’ai d’abord fait de longues études de théâtre, et parallèlement aux masters que j’ai mené entre Paris, Poitiers et Rome, j’ai fait une formation d’acteur au sein d’une petite compagnie à côté de Tours d’où je suis originaire.

Issue d’une famille d’artistes, j’ai très tôt été fascinée par le monde des arts grâce à mon grand père qui était scènographe au théâtre de Tours et peintre (très classique). J’ai toujours été poussée par mes parents à la créativité, dessins, sculpture, etc faisaient partie de mon quotidien petite. Plus tard le dessin m’a beaucoup suivi au cours de mes pérégrinations car j’ai beaucoup vécu à l’étranger, puis à mon retour à Paris, j’ai vite compris les limites de ma technique en dessin, et c’est certainement parce que j’était limitée dans mon expression que je suis partie vers le collage.
De fil en aiguille j’ai rencontré des tagueurs que je suivais alors pour leur faire des photos, puis l’un d’eux a, un soir, découvert les petits collages que je faisais pour moi. C’est lui qui a eu l’idée d’imprimer ça en grand et de l’apposer dans la rue. Sans lui jamais je n’aurais fait le lien entre mon travail d’atelier et la rue.

Au quotidien dans ton travail d’artiste, qu’est-ce qui t’inspire ? Quel est l’élément déclencheur pour la création d’une œuvre ? 

Tout m’inspire!! La moindre chose, mon quotidien, mes potes, ma famille mes amours, l’actualité bien sûre et mes voyages aussi, beaucoup… Tout est vraiment matière.

L’élément déclencheur va être un phrase qui me trotte dans la tête et que je vais avoir envie d’explorer, ou une image que j’aurai repérée dans mes archives et qu’à ce moment là je vais avoir envie de dépoussiérer. C’est un dialogue entre tout ça.

“Puisque les murs n’arrêtent pas les oiseaux…” – collage tiré de la pièce originale


Peux-tu nous expliquer la manière dont tu construits une œuvre ? Quelles sont les différentes étapes de créations ? 

Comme je te le disais au dessus ça peut partir soit d’une phrase qui me trotte dans la tête, soit d’une image qui m’a frappé. Ensuite je vais venir nourrir cette phrase avec des images ou cette image avec une phrase qu’elle va m’évoquer, et donc apporter de nouveaux éléments qui vont venir nourrir le sens.
Une fois que j’ai tous mes éléments je les scanne pour les avoir à disposition puis créer la pièce de rue. Je monte la pièce en volume, et ensuite avec les éléments scannés je crée un alias pour la rue. Pas une copie conforme, quelque chose pour la rue qui est issue de la pièce d’atelier. Il s’agit d’adapter le discours au public auquel il est destiné. Une fois la pièce d’atelier et la pièce de rue réalisées, je passe à une nouvelle histoire… Une nouvelle pièce…

Découvrez ci-dessous le collage de l’œuvre Retour de soirée

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