HABITUS DE L’EST – La scène émergente polonaise du graffiti au street art

Du 16 mai au 30 juin 2024
Vernissage ouvert à tous le mercredi 15 mai à partir de 18h

A l’occasion de sa nouvelle exposition, Fluctuart invite les artistes d’Europe de l’Est à investir son centre d’art urbain. Une occasion exceptionnelle de découvrir la scène émergente polonaise du graffiti au street art à travers les oeuvres uniques de 13 artistes.

L’exposition Habitus de l’Est* tente de reconstituer l’histoire du street art en Pologne et d’en extraire les sources exploitées par les artistes afin de mettre en valeur la diversité et la richesse des contenus stylistiques et thématiques.

LE LINE UP : Cekas, Chazme, Czarnobyl, Finer, Tomasz Górnicki, Natalia Magalska, Lump, Paweł Ryżko, M-City, Sepe, Sicoer, Szyman, Jay Pop

Sicoer

Dans les années 1990, une vague de graffitis et d’activités artistiques spontanées atteignent les rues d’Europe de l’Est. Personne ne s’attendait à ce que le transfert d’idées se fasse à sens unique. Le voyage du street art vers l’Est serait bien loin d’une colonisation de nouveaux territoires, d’une imitation aveugle du style ou du contenu.

Il aura fallu plus de 20 ans pour que ce constat soit considéré comme une évidence, alors qu’émergeait une nouvelle génération d’artistes dotés d’une maturité artistique, d’une autonomie créative et d’une renommée internationale. Ils ont consciemment échantillonné les modèles esthétiques locaux existants avec les nouveaux moyens d’expression et les nouveaux codes culturels proposés par l’Occident.

En plongeant dans les œuvres présentées, les visiteurs découvrent les différentes thématiques et styles abordés par les artistes à travers les interprétations originales du graffiti classique de Finer, la typographie de Sicoer, le récit existentiel sur l’humanité avec les artistes Tomasz Górnicki et Czarnobyl, la recherche d’idées avec les œuvres de Lump et Szyman, les origines constructivistes et leurs développements dialectiques avec les artistes Paweł Ryżko et Cekas, les œuvres figuratives de Sepe, celles de Jay Pop et Natalia Magalska sur la critique socioculturelle, caractéristique du phénomène mondial du street art et pour finir, une installation unique de Mariusz M-City Waras réalisée in situ.


*Habitus de l’Est constitue une vitrine collective de cette métamorphose créatrice, aux allures d’histoire vivante, vue à travers le prisme d’une des idées centrales du concept de Pierre Bourdieu dans « Le sens pratique » (1980). Ici, l’habitus, défini de manière simpliste, se présente comme un système de dispositions durables acquises par les individus au cours de la socialisation, qui façonnent les pratiques, les identités et les représentations des individus et des groupes sociaux (Bonnewitz Patrice, 2002, Pierre Bourdieu. Vie. Oeuvres. Concepts p. 94). .)

En développant cette compréhension, nous reconnaissons un code non-écrit, un esprit communautaire sous-jacent entre les créateurs qui, tout en s’engageant dans le street art oriental, ont été influencés par les contextes qui les ont façonnés en tant qu’artistes.